premiers agregés

Citation:

Je me dois de dresser ici la liste des premiers agrégés algériens qui eurent la lourde mais combien exaltante tâche de fonder la médecine algérienne. Le pays tout entier se doit de ne jamais les oublier, de les honorer même car, à l’instar des bâtisseurs de l’Algérie indépendante, ils auront mérité de la patrie. La mémoire collective ne doit pas être amputée d’une tranche exceptionnelle de l’histoire de notre pays.
Les agrégés issus du premier concours d’agrégation d’octobre 1967 furent :

  • Martini et Mentouri (Chirurgie générale),
  • Abada (Neurochirurgie),
  • Abdelouahab (ORL),
  • Mostefaï, Boudjellab, Toumi (Cardiologie),
  • Chaulet, Larbaoui (Pneumo-phtisiologie),
  • Klioua (Rhumatologie),
  • Aït Ouyahia (Obstétrique),
  • Djennas (Ophtalmologie),
  • Benabadji (Biologie et transfusion sanguine),
  • Illoul (Gastro-entérologie),
  • Abouloula (Chirurgie pédiatrique),
  • Chitour (Anatomie),
  • Yaker (Anatomie pathologique),
  • Oucharef (Chirurgie dentaire),
  • Gherib (Pharmacie).

A ces agrégés issus du concours d’octobre 1967, il convient d’ajouter :

  • les agrégés de France, de 1963, admis à titre étranger : Mansouri (Chirurgie), Benallègue (Pédiatrie), Slimane-Taleb (Histologie) et un agrégé de France binational, Colona (Hématologie), en 1967.
  • Les agrégés d’Algérie à titre étranger : Boyer (Ophtalmologie), Roche (Chirurgie).

Plus tard seront nommés par décret, sur la base de titres divers : El Okbi (Chirurgie), Haddam (Chirurgie thoracique), Allouache (Médecine interne), Bendib (Radiologie), Khati (Pédiatrie), Bouayed, Laliam M. et Lazreg (Ophtalmologie), Laliam N. (Obstétrique).
Tels furent, sauf oubli de ma part, les futurs formateurs, des Algériens pour la plupart, et fondateurs de la nouvelle Faculté de Médecine et de Pharmacie d’Alger.
On peut dire, sans exagération aucune, que le premier concours d’agrégation organisé de main de maître, comme le reconnaîtront les membres des jurys internationaux constitués à cet effet et qui apporteront leur caution morale, allait signer l'acte de naissance de la Médecine Algérienne. Ce fût un événement historique à plus d’un titre, qui allait changer radicalement les perspectives de nos jeunes étudiants. Ces derniers pourront, désormais, inscrire leur cursus universitaire dans un cadre organisé, national, qui allait permettre leur juste épanouissement.
Les heureux lauréats d’octobre 67 organisèrent, comme il se devait en pareilles circonstances, une mémorable soirée à El Kettani, à laquelle participeront les professeurs étrangers, les invités de marque, les nombreux amis et parents, qui purent passer ainsi une soirée des plus contrastées, dans une ambiance de joie et de défoulement, au rythme d’une musique de circonstance. Cette soirée fût, en même temps, des plus symboliques car elle consacra le passage d’une situation de fait à une situation de droit. Une saine tradition venait de naître. Ce n’était pas peu dans l’histoire de notre pays.
Pr. Messaoud DJENNAS
Ancien chef de service d’ophtalmologie au CHU Beni Messous (Alger) - le 26 juillet 2005

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